Et elle devint MAMAN.

En réalité ça ne s'est pas fait comme ça.

Si initier le processus a été chose aisée, le processus en lui même le fût beaucoup moins.

J'étais naïve, j'y avais cru aux "je ne me suis jamais sentie aussi bien qu'enceinte". Et bien en fait, Florence avait raison : une gueule de bois qui dure 9 mois.

Si cela vous intéresse, je pourrais faire un (ou plusieurs) article sur le déroulement de ma grossesse (voir de mon accouchement mais attention âmes sensibles). Mais en résumé, j'ai vomi (beaucoup), déprimé (un peu), grossi (pas trop), je suis tombée (souvent), j'ai du être alitée, pour finir diabétique à ne plus pouvoir rien manger. Bref, c'était fun.

Là c'est le moment ou je me jette des fleurs. Malgré tout ça, je trouve que je ne présentais pas trop mal. Même si je suis devenue plus impressionnante que rayonnante sur le finish.

Et puis LE jour est arrivé. Pas de contractions qui commencent, d'excitation qui monte, de poche des eaux qui se rompt, non non non, un appel de la clinique un samedi matin "bon ben vous pouvez venir dans une heure? On vous déclenche". Voilà ça s'est fait comme ça.Il était 9h du matin.

Onze heures de souffrances de travail et une heure et demi de boucherie de poussée plus tard, j'étais maman. Il était papa. Et là tu attends cette vague d'émotion qui est sensée arriver, te submerger, te faire pleurer. En fait non. J'ai regardé ma fille, j'étais bouche bée, c'est comme si tout était normal, comme si elle avait toujours été là, en un instant je ne me souvenais plus de ma vie d'avant.

Bref, il était 22h, nous étions parents.



PS : Article écrit très à chaud.

Crédit photo : Prise de vue Marina DUBOIS / Post traitement Agathe CEPPE